En france, en Europe, dans le reste du monde :)
2022-05-08
Avant-propos… ces propos n’engagent que l’auteur de ce billet.
Dans un fil twitter ChatonsOrg , le 26 avril dernier, nous lisons cette mention de la part de LeLibreEdu qui notifie ChatonsOrg et aprilorg . fbocquet fait une réponse.
À la suite de ce tweet, une réponse est faite à fbocquet par ChatonsOrg . Suite à quoi, nos ami·es de l’ aprilorg répondent à leur tour. (Le tweet n’est pas reproduit)
La personne qui tweete pour le compte de ChatonsOrg a une petit idée de ce vers quoi la discussion va s’orienter. Il suffit de pousser l’argumentaire adéquat et en deux étapes.
La réponse ChatonsOrg est factuelle. Une communauté éducative n’est pas composé uniquement de professionel·le de l’éducation. Donc pas forcément BtB au sens sens RGPD. C’est une question de fond dont la(les) justifications ne sont pas aussi évidentes qu’il y parait. Supposons que’une entreprise fournisse un ENT ou un ensemble de services à une communauté éducative en Europe. La relation contractuelle nécessite un contrat de sous-traitance (au sens art.28) Il n’y a aucune ambiguïté sur ce point. RGPD s’applique partout et tout le temps.
Pourtant, bien que cela n’apparaissent nulle part dans le fil de discussion, ni sur le wiki des chatons, fbocquet suppose qu’aucun chaton ne peut proposer un contrat de sous-traitance. Et en conséquence, aucun chaton ne peut fournir des services (aka, un ENT) donnant les garanties contractuelles à une communauté éducative. Mais par contre, par défaut, un workspace Google, parce que c’est Google, apporterait «ces garanties contractuelles.» Ces deux points sont contestables.
Un administrateur d’un workspace google ne peut pas créer un espace de partage avec des personnes ne faisant pas partie de votre workspace. Vous êtes obligé par Google de créer un espace externe à votre workspace. Seul cet espace externe peut-être partagé avec des comptes google non BtB. Question : quel est le statut juridique de cet espace ? BtB, BtC ? Que devient la collaboration entre membre de la communauté éducative tant vanté par les google evangelist ?
Beneylu est une startup issue de la FrenchTech et opérant dans la EdTech. Voilà ce qu’on peut trouver au chapitre RGPD.
Notez qu’il ne s’agit pas de faire ici la promotion de cette entreprise. Mais notez également que le fait de devoir justifier de cela montre à quel point nous sommes habitués à concevoir Google comme un paysage numérique par évidence. Et pour la note drôle, seul GCP n’est pas utilisé.
Il est probable que la hiérachie des normes juridiques s’appliquant à une entreprise contractante soit différente suivant l’origine de son siège social. Par exemple alphabet|google doit répondre aux normes juridiques de l’état fédéral US. Puis à RGPD. Dans le cas d’une entreprise européenne, la hiérarchie c’est d’abord RGPD. Rappelons qu’un réglement européen s’applique par tous les états membres de l’EU sans besoin de transcription dans le droit national, contrairemenent à une directive européenne.
Sous la forme de questions :
Nous invitons les membres du collectif chatons a être audacieux et de pratiquer une stratégie Bottom-Up. Contrairement à une stratégie Top-Down, la dimension du parapluie juridique nécessaire est modeste et tout à fait atteignable.
La EdTech est un secteur de la BigTech spécialisée dans le numérique éducatif. C’est un leitmotiv des mouvements néo-libertaires ou transhumanistes des années 90 de la côte ouest des USA. Cet article paru dans la revue «Wired» en juillet 1997 fait le constat de l’échec de l’enseignement public (aux USA) et prophétise une révolution à travers le «Brain Wawe» et la edtech. Vingt ans après, les électeurs américains élisent Donald Trump. C’est donc cela, le Brain Wave ?
Un workspace google répond d’abord aux manques de compétences médiatiques et numériques des adultes avant de permettre de développer des compétences chez les enfants. N’inversons pas les normes pour nos enfants. Préférons l’émancipation pour nos enfants et par nos enfants.
[] Il y a des fautes d’ortho ? de Grammar ? je suis dys, et même si je ne justifie pas ces erreurs par cela, j’emmerde, by design, les «grammar nazi».