Atelier CIS-PEN du jeudi 15 février
Enjeux et usages de la quantification

Cadre de l’atelier

Déroulé

Trois thèmes identifiés :

Points généraux qui ressortent du tour de table

Quelques références bibliographiques

Lues pour l’atelier : Vous pouvez les télécharger ici : https://filesender.renater.fr/?s=download&token=a5b478d9-84e4-4825-bc9e-f65eaee109a0

Poursuivre les réflexions :

Préparation de l’atelier

Pour nous aider à préparer l’atelier, merci de répondre ci-dessous aux questions suivantes.

À vous de jouer :-)

Pourquoi est-ce que je m’intéresse au sujet

Qu’est-ce que je me verrais éventuellement faire en lien avec ce sujet

Quelles difficultés je rencontre quand j’y réfléchis, quelles questions je me pose

Quelles références biblio je peux partager

Notes de l’atelier

Présent·e·s : Tom Nico, Adrien Berthelot, Laurence Allard, Philippe Marquet, Simon Castellan, Aurélie Bugeau, Léo Girard, Laetitia Bornes, Jacques Combaz, Sébastien Broca, Paul Gay, Sylvain Bouveret, Aurore Alcolei, Jon Kim…

Tour de table

Échanges

On atteint tout de suite les limites de la quantification quand on veut prendre en compte les effets indirects du numérique.

Antoine : Dissocier le nombre (et comment il est produit) de ses effets (comment il a circulé)

Clément : Pour répondre à la question de Sophie :
Ref Isabelle Bruno et al Statactivism : mettre à l’agenda politique peut se faire avec des chiffres produits simplement
https://www.editionsladecouverte.fr/statactivisme-9782355220548
Idée 1 : Redéfinir des termes : violence conjugale -> féminicide, impact environnemental -> écocide (au sens juridique). Cf Elina Eriksson qui disait qu’il faudrait arrêter de parler d’impacts environnementaux et parler de dégâts.
“Computing as Ecocide” https://limits.pubpub.org/pub/a8h46wqy/release/1

Post de blog “Anthropocène, dis-moi combien tu t’appelles” qui permet de revenir à une description qualitative des chiffres utilisés dans le débat sur l’anthropcène : https://www.terrestres.org/2019/05/26/anthropocene-dis-moi-combien-tu-tappelles/
Idée 2 pour éviter la prodution de chiffres : l’utilisation d’image frappante dans les médias -> suciter l’émotion (critiquer car stigmatise des lieux et des pop, les fige dans un certain imaginaire) mais à aussi l’effet de mettre à l’agenda publique, qui lui-même souvent passera de à la production de chiffre pour les raisons d’accountability mentioné plus haut (chiffre qui d’ailleurs sont souvent sortis du chapeau car pas le temps de faire des études sur tout)

Anne Laure : quantifier pour réfléchir à si je fais telle action, quels impacts principaux, quelles actions, (idée ACV pour chiffre versus analyse de sensibilité (et écoconception[?])). questions suite à la présentation d’Olivier Ridoux la semaine dernière à undonecomputer science qui appelait à un suivi des impacts numérique semblable à ce qui a pu se faire dasn d’autres secteurs, s’appuyant sur des données chiffrés, et je me demandais dans quelle mesure ça peut avoir un intérêt pour de l’évluation environnementale d’avoir des chiffres pour des chiffres.

Clément : Si on revient aux enjeux de l’enseignement, comment on construit une culture du chiffre, typiquement la question de la précision

Jacques: le chiffre est mobilisé bizarrement. en science on se pose une question et on fait un travail pour répondre. et puis compte tenu du protocol on va dire si on peut répondre à la question avec ce chiffre. mais dès qu’on sort de là, on produit un chiffre et on croit qu’il peut répondre à la question. : qu’est ce que le chiffre m’apprend, en quoi je peux répondre à la question grâce au chiffre.

Aurélie : difficulté avec les étudiants et un peu partout, ils font un chiffre ils sont contents, et difficulté à leur faire appréhender le contexte autour.
Sylvain : pas que les chiffres : on fait des raisonnements formels basés sur des chiffres fictifs pour leur montrer que dans le cadre d’une croissance exponentielle certaines solutions ne seront pas effectives.

Aurélie : est-ce qu’il y a eu des références sur quand est ce qu’il ne faut pas quantifier. mauvaise idée, ne va rien apporter, n’apporte pas sans une analyse qualitative avant pour donner à des collègues.

Jacques : Un guide des mauvaises pratiques :-)

Clément : Emmanuel Didier critique Supiot, en mode on peut pas faire sans les chiffres

Desroisières a tenté de catégoriser les façons dont les institutions utilisent les chiffres, alors que Supiot généralse l’approche néo-libérale des chiffres. Il y a des chiffres utiles, comme ceux sur les inégalités. Donc il s’agit de penser à quoi je veux que les chiffres servent. Quels risques de déformation

Ex de Google qui fait du ranking et lutte contre les stratégies d’adaptation

Laurence : Sur son terrain, on voit que l’indicateur n’est pas forcément pertinent.

Antoine : je n’ai pas lu d’article à propos de personnes qui réfléchissent à quantifier et renonceraient en raison des dangers que ça représenterait. par rapport aux étudiant·es, je crois beaucoup à l’approche par étude de cas. Politics of numbers (Mennicken & Salais 2022). pour montrer comment des gens se réunissent, choisissent des modalités de quantification, avec quels effets temporels, quels retours sur les producteurs de nombre etc. le rapport critique ne défait pas au rapport de quantification mais apprend à mettre
Mennicken, A., Salais, R. (dirs.), 2022, The New Politics of Numbers: Utopia, Evidence and Democracy, Cham, Springer International Publishing.

Sophie : Au final on se rend compte que produire des chiffres sans se préoccuper de comment ils vont être utilisés, ça n’est pas responsable. Ça va bien à l’encontre de ce qui se dit dans les labos en informatique